vendredi 20 mai 2022

Compte-rendu Café littéraire # 51

Soirée très agréable puisque c’est dans le jardin de Laura (merci à elle) derrière la Louisiane que nous nous sommes retrouvés. Nous étions 9 pour ce 51ème café littéraire, qui nous a permis aussi de déguster les glaces de Nanou, tout en parlant de nos romans préférés.

Jeanine
nous a apporté un livre d’un auteur qu’elle affectionne, Jean-Christophe Rufin, livre qui n’est pas récent, mais fort intéressant. Il s’agit de Katiba, un thriller captivant qui permet de comprendre les ressorts du terrorisme international. Au début c’est compliqué car il y a une multitude de personnages, mais petit à petit tout se met en place. On sent à travers ce livre que l’auteur a été diplomate au Sénégal, ce n’est pas du tout technique, on voit comment tout s’entremêle selon les intérêts des pays, et le dénouement est très réussi, Jeanine l’a dévoré et a le sentiment d’avoir appris beaucoup de choses. Elle aime l’écriture précise et efficace de Rufin  C’est pourquoi elle va continuer avec Les énigmes d’Aurel le Consul dont elle nous parlera peut-être la prochaine fois…

Isabelle souhaite nous présenter un livre de Françoise Bourdon A travers la nuit et le vent, David et Hannah sont complices depuis toujours. Leur amour a grandi avec eux, à l'ombre d'un tilleul. Mais, en 1933, l'antisémitisme et la guerre menaçant, David sait qu'il doit quitter Berlin, à cause de sa religion, et donc s'éloigner d'Hannah. Il se réfugie avec les siens dans la Drôme provençale, une terre d'accueil protestante. Durant les heures les plus sombres, David va s'engager dans la Résistance, Hannah fera preuve d'un courage exemplaire auprès de familles juives persécutées. Ce qui a particulièrement intéressé Isabelle, c’est le fait que ce soit des familles juives vivant en Allemagne, donc un autre point de vue de la situation. Un livre profondément marquant… 

Jean-Daniel a particulièrement apprécié le livre de Leïla Slimani, Le pays des autres, une histoire inspirée de ce qu’a vécu sa grand-mère. Lorsque son héroïne, Mathilde, tombe amoureuse d’Amine, à la fin de la guerre, elle veut quitter son Alsace natale, dans laquelle ses rêves se sentent peut-être à l’étroit. Lui, de son côté, a toujours su qu’il retournerait chez lui, à Meknès au Maroc, où il veut cultiver sa terre. Mariage, déménagement, premier enfant, puis deuxième… Les illusions se heurtent vite à la réalité. C’est très bien écrit, Jean-Daniel a commencé la suite Regardez-nous danser, mais il accroche moins. Autre livre, celui de Michaël Uras, un auteur franc-comtois, Aux petits mots les grands remèdes, un roman où Alex, le héros passionné par les livres, a choisi d'exercer le métier peu commun de bibliothérapeute. Sa mission : soigner les maux de ses patients en leur prescrivant des lectures.  La clef du bonheur se trouve-t-elle entre les lignes des ouvrages qu'il a tant aimés ?…. Ca se lit par petites touches, mais c'est très agréable.

Christine se pose beaucoup de questions et trouvera peut-être les réponses dans le livre Dieu La science Les preuves d’Olivier Bonnassies et Michel-Yves Bolloré, deux passionnés de science qui ont passé trois ans à se documenter auprès de chercheurs et de scientifiques afin d’écrire ce recueil groupant des preuves de l’existence d’un dieu créateur. Dans une langue accessible à tous, les auteurs de ce livre retracent de façon passionnante l’histoire de ces avancées et offrent un panorama rigoureux des nouvelles preuves de l’existence de Dieu. Notre univers tient à des détails tellement infimes, qu’il est difficile d’envisager que ce soit le fait du hasard. À l’orée du XXe siècle, croire en un dieu créateur semblait s’opposer à la science. Aujourd’hui, ne serait-ce pas le contraire ? Ce livre replonge aussi dans l’histoire de la Russie, de l’Allemagne et des scientifiques. Une invitation à la réflexion et au débat. Christine en est au big bang, elle n’est pas encore au bout des 577 pages, mais le lit avec beaucoup d’intérêt. 

Françoise a été enchantée par la lecture de La passeuse d’histoires de Sejal Badani. Jaya, une journaliste new-yorkaise, bouleversée par une troisième fausse couche et le délitement de son mariage, embarque dans un inoubliable voyage en Inde à la recherche de son histoire familiale troublée.  Elle découvre, bouleversée, le destin tragique et hors du commun des deux générations de femmes qui l’ont précédée. C’est dans leur courage et leur résilience qu’elle puisera la force de trouver sa propre place dans le monde. Françoise a beaucoup aimé ce roman car on y découvre les traditions de l’Inde, l’histoire du pays, mais aussi la condition infligée aux femmes. Une lecture passionnante, où le suspens est maintenu jusqu'au bout. 

Martine a deux livres à nous présenter, le premier Seyvoz de Maylis de Kerangal, auteur qu’elle aime beaucoup, a été co-écrit avec Joy Sorman. Il ravive les souvenirs d'une catastrophe : l'engloutissement d'un village français dû à la construction d'un barrage hydroélectrique dans les années 50. C’est un petit livre de 100 pages, Martine n’a pas vraiment accroché à cette ambiance un peu mystérieuse. Ce sont deux récits qui s’intercalent, au début elle a trouvé l’idée originale, mais finalement elle a été déçue. Par contre elle a apprécié un roman policier de Nicolas Lebel, qui s’intitule La capture et avec lequel elle a passé un bon moment. Sur une île perdue de Bretagne, une équipe de policiers surveille depuis des années un prêtre arrivé des pays de l’Est et soupçonné d’avoir commis des crimes de guerre. Dans le même temps, la lieutenante Chen, est lancée dans une traque sans merci. Dans son viseur : des tueurs à gages insaisissables, les Furies, déesses du châtiment. Les deux histoires vont se télescoper... C’est drôle, enlevé, bien écrit. 

Catherine est avec nous, mais elle n’a pas apporté de livres, la Covid l’ayant beaucoup fatiguée, elle s’endormait dessus. Elle avait lu auparavant Une farouche liberté que nous avait conseillé Jean-Daniel et elle a beaucoup aimé ce livre. 

A mon tour de présenter deux livres, le premier Les lettres d'Esther que j’ai lu il y a déjà quelques mois est un livre de Cécile Pivot (la fille de Bernard), qui regrette que les gens ne s’écrivent plus, et qui nous raconte l’histoire de cette libraire du Nord de la France, qui ouvre un atelier d'écriture épistolaire. L'exercice va se transformer en formidable leçon de vie pour ses cinq participants, Jeanne, 70 ans, dont la colère contre les dérives de la société actuelle reste toujours aussi vive, Juliette et Nicolas, un couple démuni et désuni face à une sévère dépression post-partum, Jean, un business man cynique qui ne trouve plus de sens à sa vie et Samuel, un adolescent rongé par la culpabilité qui ne parvient pas à faire le deuil de son frère, mort d’un cancer. C'est tellement plus simple de se confier à un inconnu par le biais de l'écriture. Un roman surprenant, dans lequel Cécile Pivot aborde des sujets comme le deuil, la dépression, la remise en question, la solitude... Le tout avec délicatesse et subtilité. Le second livre est de Muriel Gilbert, dont j’ai écouté la conférence au Bar des Sciences, et qui parle de la langue française, ce qui me passionne toujours. Elle est correctrice au journal « Le Monde », et fait des chroniques sur RTL intitulées « Un bonbon sur la langue », qu’elle a rassemblées dans plusieurs livres. Celui-ci s’appelle Le meilleur des bonbons sur la langue. Elle revient sur les règles et leurs exceptions et toutes les finesses de la langue mais de façon très humoristique. A lire absolument pour se réconcilier avec l’orthographe… 

Bernadette 

 Nous nous retrouverons Le Mardi 14 juin pour un atelier d’écriture, 
 venez nombreux vous ne le regretterez pas, on s’y amuse beaucoup.

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