lundi 29 août 2022

Compte-rendu Café littéraire # 52

Le mois de juin et ses multiples manifestations ont fait que seules quatre personnes en comptant Nanou se sont retrouvées pour ce 52ème, mais aussi dernier café littéraire de la saison. 

Christine est venue présenter un livre de J.R. dos Santos qui s’intitule Immortel. Ces nouvelles aventures de Tomas Noronha, l’historien portugais créé par JR Dos Santos, plongent le lecteur dans une œuvre d’anticipation suscitant l’espoir autant que dénonçant les menaces que représentent les progrès technologiques . J. R. dos Santos a choisi le sujet qui est dans toutes les têtes : l'intelligence artificielle. L'humanité touche-t-elle à sa fin ou fait-elle face à un nouveau départ ? Sur la base des recherches les plus avancées, J. R. dos Santos nous entraîne dans une aventure à couper le souffle et dévoile l'extraordinaire destin de l'humanité. Il nous démontre avec toujours autant de sérieux que la science est sur le point d'atteindre sa plus grande réalisation : la mort de la mort. Bientôt, nous pourrons vivre sans jamais mourir. Nous serons... Immortels. Toutes les informations fournies dans ce livre sont vraies et Christine a trouvé cela extrêmement étonnant. Dans quelques années, l’intelligence artificielle prendra le pouvoir sur l’Homme et dominera le monde. C’est assez effrayant, mais Christine qui s’est toujours intéressée à la science constate que de tout ce qu’elle a entendu étant jeune, rien n’est arrivé sur le marché. Quelques exemples concrets quand-même, tous les dix-huit mois, la capacité des ordinateurs double. Lorsqu’on lance un médicament, on sait que 25% des patients qui vont le prendre (c’est énorme) vont avoir des réactions parfois plus graves que leur maladie. Certaines avancées scientifiques donnent de l’espoir, d’autres font froid dans le dos…. 

Denis a apporté Arbres le dernier livre photos édité par l’association « Reporter sans frontières ». Pour ce soixante-dixième album de sa collection « 100 photos pour la liberté de la presse », Reporters sans frontières (RSF) met à l’honneur les arbres, vus par de grands photographes comme Robert Doisneau ou Steve McCurry. Denis tient à lire un poème de Pablo Neruda extrait de cet album. 

Etre arbre, 
Dénuder ses racines 
dans la terre 
puissante 
et les livrer au sol 
et quand, autour de
nous, tout 
sera bien plus vaste, 
ouvrir en grand
nos ailes 
et nous mettre 
 à voler. 
Pablo Neruda 

Autre livre présenté par Denis, New york sans New york, de Philippe Delerm, un auteur qu’il affectionne. Aimer New York et ne vouloir jamais y aller : Delerm a fait de cette idée une passion irradiant toute sa vie, brillante comme une bille de verre gardée jalousement au fond de sa poche. Dans son livre, il passe en revue tour à tour ces photographies de la skyline et des gratte-ciels qui apprivoisent le ciel ; le souvenir d’amis revenant de voyage avec des adresses de restaurants où il ne dînera jamais ; une rue de Greenwich Village aperçue sur une pochette de disque de Dylan ; le parc de Washington Square où se déroule un roman. Autant de rêves minuscules pour une ville majuscule. Alors pourquoi y aller ? On risquerait de « trouver à New York moins que New York ». Denis lit un morceau du livre emprunté à Dickens. Le débat fut rude entre ceux qui aiment Delerm et ceux qui le détestent et le trouvent opportunistes... 

Enfin Françoise a elle aussi apporté deux ouvrages. Le premier Dieu n’habite pas la Havane de Yasmina Khadra est sorti en 2016. Un hymne à la musique, à l'amour et à l'irréductible joie de vivre du peuple cubain.Juan del Monte Jonava ne vit que pour chanter. Au Buena Vista Café, en plein cœur de Cuba, sa voix solaire lui a valu le surnom de « Don Fuego », la gloire de la rumba. Or, à presque 60 ans, son étoile s’est ternie. Le régime castriste, lui aussi, a vieilli. Il s’ouvre au monde, à l’argent, à la modernité. Le Buena Vista a changé de propriétaire. Et Don Fuego en est réduit à courir le cachet. Sa rencontre avec Mayensi, rousse incendiaire et mystérieuse de 40 ans sa cadette, fera rejaillir le feu de la passion dans les veines du sexagénaire… Au point de le consumer ? Le second est un roman de Jenny Colgan, La petite boulangerie du bout du monde. Quand son mariage et sa petite entreprise font naufrage, Polly quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d'une île des Cornouailles. Quoi de mieux qu'un village de quelques âmes battu par les vents pour réfléchir et repartir à zéro ? Seule dans une boutique laissée à l'abandon, Polly se consacre à son plaisir favori : préparer du pain. Petit à petit, de rencontres farfelues – avec un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands – en petits bonheurs partagés, ce qui n'était qu'un break semble annoncer le début d'une nouvelle vie… 
Je ne pourrai pas vous en dire plus sur ce que Françoise a pensé de ces deux livres, car ses commentaires n'ont pas été enregistrés.

Bernadette 

L’Assemblée générale suivie du Café littéraire aura lieu 

le Mercredi 14 septembre à 19h30 à la Louisiane

dimanche 14 août 2022

Atelier d'écriture

Proposé par Françoise T., cet atelier d’écriture nous a beaucoup plu et nous donna l’occasion de rire de nos productions souvent très fantaisistes. 

Participaient à cet atelier : Martine, Jeanine, Nanou, Christine, Denis V, Bernadette et bien sûr Françoise. 

Je n’ai que mes textes à vous donner en exemple, ne pensez surtout pas que ce sont des chefs-d’œuvre !



1/ « Composer un acrostiche avec les lettres de son prénom » 

Pour rappel, un acrostiche est un poème où les initiales de chaque vers, lues dans le sens vertical, composent un nom ou un mot-clé. La consigne étant de ne mettre qu’un seul mot par vers et que ces mots brossent un peu notre portrait. 

Bienveillance 
Empathie 
Regrets 
Nature 
Amitié 
Dynamisme 
Emulation 
Tendresse 
Tristesse 
Espérance 

2/ « Ecrire une poésie à partir d’une liste de mots » 

Françoise nous a donné les mots suivants : gencives, brique, ceinturage, hibernation, génial, autobus, médical, roulade, miser, cabaret, guignol, courgette. Il fallait trouver un mot rimant avec chacun des mots de la liste et écrire un poème (enfin un texte avec des rimes, car ce ne fut pas forcément poétique étant donné les mots dont nous disposions) avec ces vingt-quatre mots.  

Pour ma part, gencives endives, briques, mimique, médical social, roulade escalade, ceinturage entourage, miser priser, hibernation multiplication, cabaret furet, génial amical, giognol torgnole, autobus cumulus, courgette tablette. 
Ce qui donna :
Mon père m’avait emmené voir Guignol 
Qui par Gnafron se prenait des torgnoles 
La scène ne cassait pas des briques  
Mais j’avais ri devant ses mimiques 
Guignol faisait des roulades 
Avant de faire de l’escalade 
Il avait subi un ceinturage 
De la part de son entourage 
Cela se passait au cabaret 
Qui avait pour nom « Le petit furet » 
Le public était en hibernation 
Lorsqu’il fallut faire des multiplications 
Moi j’avais mal aux gencives 
A force de manger des endives 
Il faudrait passer au centre médical 
Pour voir l’assistante sociale 
Nous attendions l’autobus 
Le ciel se couvrait de cumulus 
Je tenais le filet de courgettes 
Avant de le poser sur la tablette 
Tout ça n’était pas génial 
Mais l’ambiance était amicale 
 l ne me restait plus qu’à miser 
Que j’allais pouvoir placer le mot priser 

3/ « Balade en latin » 

Nous disposions de la liste suivante : quidam, mordicus, de facto, au minimum, a fortiori, à l’index, illico, credo, a priori, agenda, in situ, sine qua non, de visu, intra muros, sine die, pedibus, solo, duo, imprimatur, angélus, numéro, rébus, nec plus ultra, grosso modo, aléa, requiem, hic, a posteriori, reliquat, décorum, bis repetita, terminus. Il fallait écrire un texte en incluant un maximum d’expressions latines, pas si simple… 

Un quidam me soutenait mordicus qu’il gagnait au minimum un million par mois. Je lui répondis illico que le nec plus ultra se situait intra muros et que le décorum ne m’impressionnait pas. Je rayai sine die son nom de mon agenda. L’angélus sonna au clocher de l’église et j’entonnai un requiem en arrivant au terminus. Ce sont les aléas de la vie... 

4/ « Association d’idées » 

A partit d’un mot tiré au sort parmi « Amour, solitude, honneur, misère, amitié, bonheur, beauté, courage, abus, malheur », on devait associer dix autres mots auxquels ce mot nous faisait penser et écrire un texte avec ces mots 

Voici mon texte, j’avais tiré honneur, qui m’avait inspiré tableau, perdu, Katharina Blum, avoir, gloire, militaire, digne, faire, rendre (je n’en ai que neuf, tant pis), ce qui a donné 

A l’école, il avait souvent eu le tableau d’honneur. Adolescent, depuis qu’il avait vu le film « L’honneur perdu de Katharina Blum », il rêvait d’être cinéaste. Et pourtant, il devint militaire, pour faire honneur à son grand-père. La gloire le rattrapa lorsqu’il reçut les honneurs en présence du Président de la République. Il en était digne après les services rendus à la nation. 

5/ «  Mots inconnus » 

Un grand classique, on tire des mots inconnus au sort et on essaie d’en écrire une définition. 

Pour ma part, j’étais tombée sur « broussin », voici ma définition « Coussin que l’on utilise dans la brousse pour ne pas se faire piquer par des plantes urticantes »  et épigramme : unité de mesure de masse qui permet de peser un épi de blé.

Bernadette