dimanche 20 novembre 2016

Compte-rendu du café littéraire #19

C'était un petit café littéraire, mais très chaleureux !

Céline et Guy avaient lu des romans du suédois Henning Mankell. Savez-vous que ce maître du polar n'a pas écrit que des aventures policières ? Les Chaussures Italiennes et Les Bottes Suédoises racontent la vie d'un vieil homme qui vit seul sur une petite île prise dans les glaces. Il s'est isolé après une vie de chirurgien bien remplie...Le récit est bien mené et la psychologie des personnages est très fouillée. Passionnant !

Nous avions une invitée spéciale, ce soir là : Valérie Greffier-Mihaly, qui a écrit un récit A la moitié du chemin, qui revient sur un drame, la mort de son époux, mais qui transcende cela, grâce à l'écriture, à la marche et à la recherche de soi...C'est un parcours initiatique que la mère et la fille ont vécu ensemble, dans les montagnes du Népal, sur les flancs de l'Himalaya. Ce livre d'amour et de paix nous parle de résilience et d'espoir. A découvrir à la librairie Littéra de Montbéliard, mais aussi sur les liseuses de la FNAC.

Christiane voulait offrir à sa petite-fille qui entrait en 6e, le livre La Sixième de Susie Morgenstern : un classique de la littérature de jeunesse, qui se met dans la peau d'une élève qui découvre le collège et qui sort de l'enfance pour entrer dans l'adolescence. Elle s'est régalé en le lisant et l'offrira plus tard à sa petite-fille ! Elle a lu aussi le classique Beignets de tomates vertes, de Fannie Flagg, mais regrette d'avoir vu le film qui en a été tiré !

Denis nous a présenté la BD issue du prix Goncourt 2013, Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître. Le roman avait beaucoup plus, la bande dessinée séduit à son tour : la narration de ces arnaques morbides, mises en image par Christian de Metter sont une belle réussite. Il avait lu aussi Ma part de Gaulois de Magyd Cherfi. Ce témoignage au titre qui évoque l'actualité revient notamment sur la difficulté d'être un bon élève dans un quartier populaire de Marseille dans les années 80.

Robert, qui nous avait envoyé quelques douceurs pour les oreilles, des enregistrements de son livre par la douce voix de Joss', a reçu les compliments de Guy, qui a déclaré qu'au "petit matin, c'est mieux qu'une prière", que d'entendre ces jolies histoires d'eau...Notre conteur nous a ensuite présenté un travail de généalogie qu'il a réalisé pour ses petits-enfants : pas un simple arbre un peu rébarbatif, non, mais un vrai travail d'historien, illustré, vivant...

Céline DURUPTHY pour les Amis des livres.


dimanche 2 octobre 2016

Café littéraire #18 : le compte-rendu !

Nous étions une bonne douzaine à nous retrouver après cette pause estivale de trois mois, qui a permis à tous de nombreuses et belles lectures. 

Chantal a ouvert le feu en nous présentant le roman « Je suis Pilgrim » » de Terry Hayes, scénariste et producteur anglo-australien, dont c’est le premier roman. Une jeune femme assassinée dans un hôtel sinistre de Manhattan. Un zoologiste, père de famille, décapité en public sous le soleil d'Arabie Saoudite. Le directeur adjoint d'un institut médical énucléé en Syrie. Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l'humanité. Et en fil rouge, reliant ces événements, un dénommé Pilgrim… C’est un livre plein de rebondissements, où le bien et le mal s’affrontent et qui pose la question « Jusqu’où la folie de l’homme peut-elle aller ? »

Fabienne, quant à elle, a lu un gros pavé de Franck Thilliez qui s’intitule « Rêver ». C’est l’histoire d’Abigaël, une profileuse recrutée pour une enquête sur des disparitions d’enfants. Atteinte de narcolepsie, elle sombre régulièrement dans un monde cauchemardesque qui la fait douter de la réalité. Un thriller où s’entremêle rêve et réalité, où l’on voyage entre le passé et le présent. Les rebondissements sont fréquents et tiennent en haleine jusqu'au dénouement. Pour les amateurs de suspense…

Jean-Daniel a été emballé par le dernier roman de David Foenkinos, « Le mystère Henri Pick ». En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu'elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l'écrivain et apprend qu'il est mort deux ans auparavant. S’ensuit une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu'un roman peut bouleverser l'existence de ses lecteurs. A découvrir très vite….

Puis ce fut au tour de Denis V. de nous présenter « Quelle connerie la guerre ! » de Jean-Pol Baras, Denis Lefebvre et Jean Plantu. Il s’agit d’une anthologie illustrée d’écrits sur la tolérance, le pacifisme et la fraternité universelle. Défenseurs infatigables des valeurs fondamentales de l'humanité, les auteurs ont réuni une série de textes de personnalités du monde entier, de tous temps et de tous horizons, mettant en valeur les sentiments humains et les actes humanistes au service de la paix et de la coexistence entre les peuples. Des dessins de Plantu, président et fondateur de Cartooning for Peace, viennent les illustrer ou proposer d'autres approches. Denis nous a lu un texte de Malala Yousafzai. Ce livre est plus que jamais d’actualité…

Robert, n’ayant ni le temps d’écrire, ni le temps de lire, s’est replongé dans ses petits calepins d’atelier, dans lesquels il brodait sur la hiérarchie de la grande maison où il travaillait. Il nous a raconté quelques petites anecdotes concernant des ingénieurs. Il regrette que, lors des formations professionnelles, on ait recours à l’informatique plutôt qu’à ces petits carnets de notes.

Céline a eu un coup de cœur pour le livre « 7 » de Tristan Garcia, sous-titré « Romans » au pluriel, l’auteur nous fait croire le plus longtemps possible qu'il rassemble plusieurs histoires indépendantes. Ça oscille entre le fantastique et la science-fiction. Sous cette diversité, le roman a une cohérence réelle, mais il faut la trouver. Quand elle a eu fini de le lire, elle n’avait qu’une envie, le relire…. Céline nous a également parlé du roman « En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdeaut. Celui-ci est inspiré d’une sublime chanson de Nina Simone, « Mr. Bojangles », « une musique pour les sentiments », comme dit l’auteur. Ce couple à la vie improbable s’adonne avec passion à la danse, sur ce vinyle toujours, le seul de la maison. Dans cette maison où les règles n’en sont pas, l’enfant participe et regarde cette vie à l’envers. Le ton du récit est enfantin, mais ce qui est raconté est terrible. C’est à la fois drôle, touchant, très poétique avec, en toile de fond, une histoire atypique.

Yolande a beaucoup apprécié « La petite école dans la montagne » de Michel Jeury, roman du terroir sympathique. Plein d'émotion et de tendresse, ce roman rend avec justesse les débats d'une époque où l'école, institution vénérée par excellence, faisait des instituteurs des personnages publics et respectés : la course au " certif' ", l'apprentissage du français contre le patois, la mixité, qui embrase les discussions entre Victor et la belle Emilie, l'institutrice des filles...

Puis ce fut au tour de Noëlle de nous lire des extraits tirés d’un livre paru en 2000. A l’époque le Secours Populaire faisait passer des cahiers, où les gens pouvaient écrire des témoignages. Cela a donné naissance à un livre «  Le dire pour agir » Le but étant de faire un nouvel état des difficultés vécues, et de répondre aux désirs manifestés par les personnes aidées, de s’exprimer plus largement qu’en répondant à des questions. Apparemment, l’expérience continue et les témoignages sont à retrouver sur Internet.

Danièle nous a présenté « Enfants, je me souviens », un livre pour lequel l’UNICEF France et Le Livre de Poche se sont associés pour un projet inédit en faveur de l’éducation et de l’enfance : un recueil de nouvelles écrites par des grands noms de la littérature et de la culture francophones, et qui mettent en scène un souvenir, de leur enfance ou de celle d’un autre, réel ou fictif. Parmi les auteurs concernés : Isabelle Autissier, Didier van Cauwelaert, Maxime Chattam, Matthieu Chedid, Philippe Claudel, Jean-Louis Fournier et bien d’autres.

Enfin Bernadette, sur les conseils de Sébastien le libraire, dont c’était le coup de cœur de l’été, a lu « Fils du feu » de Guy Boley. Nés sous les feux de la forge où s’attèle leur père, ils étaient Fils du feu, donc fils de roi, destinés à briller. Mais l’un des deux frères décède précocement et laisse derrière lui des parents endeuillés et un frère orphelin. Face à la peine, chacun s’invente sa parade…. Une écriture très travaillée, de la poésie en prose, pourrait-on dire, mise au service d’une histoire touchante, dans laquelle on voit une France qui passe d'une vie rurale de labeur à une vie citadine de consommation. Et en plus ça se passe dans le Doubs…

Nous nous retrouverons le mardi 8 novembre à 20 heures à la Louisiane pour le prochain café littéraire.

Bernadette VERY

mardi 20 septembre 2016

Café littéraire #18

Vous avez lu des choses intéressantes, cet été ?
C'est la rentrée !

Le prochain café littéraire aura lieu à la Louisiane, le 28 septembre, à 20h !
A bientôt,
Céline DURUPTHY


lundi 13 juin 2016

Compte-rendu du café littéraire #17

Pour ce dernier café littéraire de la saison, nous n’étions qu’une dizaine, certains adhérents étant retenus par d’autres obligations, nombreuses en ce mois de juin. 


Denis V. a commencé en nous présentant « Le bouquin de l’humour » de Jean-Loup Chiflet. Autant de domaines où se sont exprimés la verve satirique, le goût et le sens de l'absurde de Tristan Bernard, Sacha Guitry, Jules Renard, Roland Dubillard ou Raymond Devos. Mais c'est dans le monde anglo-saxon, avec George Bernard Shaw, Jerome K. Jerome, les Marx Brothers ou Winston Churchill que l'humour s'est imposé, de façon naturelle et éclatante, comme un mode de pensée à part entière. Denis nous a lu un passage de Charles Cros.

Puis ce fut au tour de Denis F de nous lire un extrait et de nous parler de son coup de cœur pour « Le grand marin » de Catherine Poulain. Ce livre raconte l’histoire de Lili, une jeune française qui plaque tout pour aller au bout du monde et qui se retrouve sur un bateau de pêche à sortir et à éviscérer des morues sur un océan déchaîné au large de l'Alaska, dans un milieu masculin très dur. Une belle écriture, au service d’un roman autobiographique. A lire absolument !

Fabienne a aimé le roman « Profanes » de Jeanne Benameur. Un homme de 90 ans, Octave Lassalle, ancien chirurgien renommé, regroupe autour de lui quatre personnes qu’il a sélectionné avec soin. Quatre personnes qui vont se succéder dans la grande maison du chirurgien, chacune se voyant attribuer une tranche horaire précise, en même temps qu’une chambre et la possibilité de venir à sa guise, le chirurgien leur ayant donné à tous une clef. Peu à peu, on découvre les personnages, leurs failles, leurs histoires. Le style est magnifique, le sujet singulier mais admirablement traité, et il y a tant de poésie qui traverse ce texte qu’on est touché à chacune des pages que l’on tourne.

Notre artiste Guy, nous a présenté deux livres. L’un a satisfait son âme d’éternel enfant, il s’agit de « L’arbre qui donna le bois dont on fit Pinocchio ». Dans ce conte plein de fantaisie et de tendresse, Jean-Marie Gourio revisite avec bonheur « Les Aventures de Pinocchio », classique de la littérature italienne. Construit comme un roman épistolaire, ce récit à l'univers délicieusement poétique nous réconcilie avec le rêve, le merveilleux et le monde de l'enfance. Et puis « Dans les prairies étoilées » de Marie-Sabine Roger, un livre, dans lequel selon ses dires, Guy a barboté dans la béatitude comme un pruneau dans l’Armagnac. L’auteur s’amuse allègrement à jongler entre deux mondes, celui de la réalité et de la BD, et donne naissance comme toujours à une tribu de personnages tout en couleurs. Ce livre a donné à Guy l’envie d’observer et de croquer sur le papier des scènes de la vie quotidienne.

Christiane nous a également présenté deux livres, « Une saison aux Comores » de Nassuf Djailani, un Comorien qui était venu à Audincourt dans le cadre de la semaine des littératures étrangères. Un recueil de nouvelles, défini par l'auteur comme un témoignage contre l'oubli et contre l'amnésie qui ronge les mémoires des peuples dominés. Elle a également lu « La place » d’Annie Ernaux, paru en 1983. Un roman autobiographique, sans concession, sur son père et le milieu modeste dont elle est issue.

Enfin Bernadette nous a parlé de la biographie du photographe d’origine hongroise BrassaÏ, écrite par Serge Sanchez. Comme avec Hemingway dans « Paris est une fête », elle s’est laissé embarquer dans ce Paris qu’elle aime tant, à une époque où l’on côtoie tous les grands écrivains, peintres, sculpteurs, photographes. L’alcool coule à flot, même si l’argent fait souvent défaut. On y fréquente tous les lieux mythiques de Saint-Germain-des-Prés. Une époque bénie pour les arts.

 Nous nous retrouverons le mercredi 28 septembre 2016 pour le premier café littéraire de la saison.

Bernadette VERY

vendredi 3 juin 2016

jeudi 5 mai 2016

Atelier d'écriture

C'était le 27 avril à La Louisiane. Nous avons relevé le défi des Denis ! Trois jeux d'écriture qui nous ont réjouis !

Jeu numéro 1 :

La consigne était la suivante : une histoire de menuisier contenant les mots écharpe et bungalow, évoquant les problèmes de la profession et se terminant par Pénélope.

Marie-Laure

Monsieur,

De passage dans mon bungalow, je me suis rendu compte que le travail de menuisier que vous avez accompli dans mon boudoir n’était ni fait, ni à faire, mon écharpe s’étant accrochée dans une planche mal rabotée. Je vous signale, Monsieur le menuisier, que votre tâche mal accomplie ne sera pas payée.

Signé : Pénélope

Martine

Pendant qu’un menuisier construisait un bungalow pour le fond de son jardin, une femme tricotait sur la terrasse. Son écharpe s’allongeait, s’allongeait…, lorsque tout à coup l’homme posa son marteau et cria : « Tu n’as pas encore fini ton ouvrage Pénélope ! »

Céline

Joseph est menuisier. Il aurait voulu être charpentier, pour la référence, il aurait aimé être sur les toits, la liberté, le ciel bleu, au lieu de ça, il cloue des planches dans un atelier, toute la sainte journée.

Menuisier de nos jours, c’est pas loin de monteur chez IKEA, meubles en kit pour payer les quittances.

Jojo, toute la journée, quand il manque les clous, c’est sur ses doigts qu’il tape, un clou, un doigt, un clou, un doigt… c’est pas jojo !

Quand il manque les clous, c’est qu’il rêve… un bungalow au bord d’une plage de rêve, la chaleur, un doigt de rhum dans un cocktail, un clou de girofle dans une belle orange, l’été…

Le bungalow, il faudrait qu’il ne soit pas en bois, pour ne pas trop rappeler le boulot…

Aïe, une écharde dans le doigt, un coup de marteau de trop, la planche qui tombe sur le bras… Assurance maladie, arrêt de trois mois, le bras en écharpe…

Et dans le rêve, sur la plage, seule dans le bungalow de pierres - et pas de Joseph donc- Pénélope…

Bernadette

Le menuisier que nous avions choisi pour la construction de notre bungalow n’était pas encore arrivé. Nous l’attendions depuis bientôt deux heures. Mon frère décida de se rendre à son atelier pour voir ce qui se passait. C’est là qu’il le trouve pendu par son écharpe, alors qu’il essayait de récupérer les planches placées très haut, près du plafond. Quant à moi, j’étais toujours à attendre, je trouvais le temps long, si seulement j’avais apporté ma tapisserie, j’aurais fait comme Pénélope.

Denis V.

Un menuisier aux reins fragiles sciant, et qui savait scier sans son chien, oublia son tour de rein dans un bungalow pourri. Tirant ses écharpes des mains, il les passa sur le tapis amoureusement tissé par Pénélope.

Denis F. 

Etabli de guingois, glissent le long du bois,
cinq doigts, écharpes, brut de merisier,
dans l'dos un bungalow, lourds longs plateaux de bois,
odeur de café, entre Pénélope.

Laurent

Un menuisier rabote sur son établi des planches qui lui serviront à ériger son bungalow et comme tout mauvais ouvrier il se fera moult échardes que soignera sa dulcinée Pénélope.

Jeu numéro 2 : 

La consigne était la suivante : à partir d’un livre choisi au hasard, prendre la 7ème ligne des pages 20, 27, 34, 41 et 48 et les assembler par des mots de liaison afin d’en tirer un texte, parfois absurde.

Marie-Laure (d’après L’esprit du lieu de Jean-Claude Guillebaud) 

Je n’appartiens qu’à la moitié du monde. A moi de jouer, un air de liberté. Le début, on n’y sera jamais ensemble. C’est un hiver de soi, la certitude.

Martine (d’après Jules et Jim de Henri-Pierre Roché) 

Je ne le permettrai pas. Je voudrais que vous soyez armés de tampons d’ouate et de flacons. Ils prirent leurs dominos. Jim avec le long cou arriva. Ils burent dans leur lit et il lui donna leurs tartines grillées et beurrées à travers ses cheveux.

Céline (d’après Madame Bovary de Gustave Flaubert) 

Quand elle eut un enfant, il fallut le mettre en nourrice. La bonne femme se réveillant en sursaut, se rappelait vite sa jambe cassée, sous ses jupes courtes qui découvraient les chevilles avec les rubans… Tout à coup, un bruit se fit contre le mur ; l’auvent grinça, mais elle eut tout de suite des sentiments tendres pour l’enfant, se mêlant aux pensées noires dans sa cervelle.

Bernadette (d’après » Lisbonne » de Fernando Pessoa) 

Après le grand tremblement de terre de 1755, on distingue un personnage, le Marquis de Pombal, il s’agit de ses dépouilles, à l’instar de celles du roi, de l’autre côté de la rue, c'est-à-dire pour le confort de chacun, un énorme lustre de près de onze mètres.

Denis V. (d’après Zazie dans le métro de Raymond Queneau) 

- Et bien, toi bien sûr, répondit Gabriel tombant dans le piège.

- Aucun métier n’est bien marrant, dit Gabriel.

Faire un tour dans la chambre de Zazie, il aime bien. Tant de sanglots semblaient se presser dans sa poitrine. C’est lui qui avait refilé la hache (silence) pour couper son bois.

Denis F. (d’après Le colonel Chabert d’Honoré de Balzac) 

La seine, belle oeuvre,  ses flots coulent le long des ports,
Sous des massifs aussi imposants que la vie parisienne
Interdiction de se baigner, la description en était donnée
Louis Daniel noyé par sa mère mourait, Honoré était placé sur la barque
C'était un projet excessivement arrêté, Balzac s'installait à côté

Laurent (d’après L’euphorie des cimes d’Anne-Laure Boch) 

 L’essentiel, ingurgiter quelques gorgées de thé
Pas lavé, le cœur au bord des lèvres, frissonnant
Son nom à cette heure là, blem ! les alpinistes sont
Accélère le pas pour ne pas être décroché, c’est trop
Immense et calme, pas une bruit, pas un souffle
Les silhouettes des montagnes grandissent peu.

Jeu numéro 3 : 


La consigne était la suivante : continuer le texte d’après la première phrase d’un poème d’Eugène Guillevic : « Ce n’est pas en t’accrochant à plus en plus de choses…. »

Marie-Laure 

Ce n’est pas en t’accrochant à plus en plus de choses
Que tu trouveras la sérénité
Va, balance le superflu, ouvre ta porte
Laisse entrer le soleil et ferme les yeux

Martine

Ce n’est pas en t’accrochant à plus en plus de choses
Que tu te hisseras au soleil couchant sur la montagne rose
Toutefois tu essaieras, en sautant ou en marchant, si tu l’oses

Céline

Ce n’est pas
En t’accrochant
A plus en plus de choses

Aubépine
Que tes pauvres pétales
Deviendront ceux d’une rose

Tes épines
Fleur banale
Rendent mon cœur morose

Tu n’es pas,
C’est affligeant
Le sucre, mais la saccharose

Bernadette

Ce n’est pas en t’accrochant à plus en plus de choses
Ni en cueillant des multitudes de roses
Que tu finiras en apothéose

Plonge-toi dans une douce hypnose
Tu verras le monde d’une façon grandiose
De la vie tu deviendras le virtuose

Laisse de côté tous les instants moroses
Ne sois pas un adepte de la sinistrose

Adieu sclérose, psychose, névrose,
En écoutant attentivement ta prose,
Je m’aperçois que nous sommes en osmose

Denis V. 

Ce n’est pas en t’accrochant
A plus en plus de choses

Que la douceur des mots
Te rendra plus heureux

Coupe un peu
Quelques branches

Les sourires viendront plus vite
Au nid de ton visage

Laurent
Ce n’est pas en t’accrochant à plus en plus de choses
Ce n’est pas en regardant de loin, Daniel
Mais en t’approchant bien de sa cervelle
Que tu verras qu’il y a de plus en plus de choses immatérielles


mercredi 23 mars 2016

Café littéraire #15

Ce mardi 22 mars, nous étions nombreux autour de la table de La Louisiane pour nous murmurer nos derniers coups de coeurs littéraires !

Mais avant de commencer, Denis, le président des Amis des Livres, a avancé la prochaine date : ce sera le 27 avril et ce sera un café littéraire un peu spécial ! Le matin, il y aura eu un atelier d'écriture autour de Queneau au lycée Nelson Mandela, en collaboration avec des élèves, la documentaliste et une professeur de français. Le soir, ce sera aux grands de s'y coller : jeux littéraires, réécritures, poésie au programme ! Et tout cela devrait déboucher sur une expo commune.

Bernadette nous a présenté le projet "Livres au trésor", organisé en collaboration avec le Centre Escapade : celui-ci aura lieu le 4 mai de 13h45 à 15h45, dans le Parc Japy ! Pour les inscriptions et les renseignements, voir avec le Centre Escapade : http://centresocialescapade.fr/index.php

Place aux livres !

Guy, passionné d'art, se fait conseiller par Sébastien, notre libraire préféré (Les Papiers Bavards) : il a des goûts très pointus et ne veut que des livres policiers parlant d'art ! Cette fois, Sébastien a relevé le défi avec le roman La Jeune Fille au marteau, de Marie Devois, une enquête autour d'un tableau de Velasquez...

Je vous ai parlé d'un livre que j'étudie en ce moment avec mes élèves de 3e : Le Soleil des Scorta, de Laurent Gaudé. L'histoire d'une famille du sud de l'Italie, s'étalant pendant 100 ans, une saga sentant la tomate séchée, la sueur et la mer, traversant l'Histoire du XXe siècle...

Robert Roy nous a présenté son livre, Le Refuge, qui lui a fait faire des rencontres inattendues...L'histoire de ces petits francs-comtois ayant trouvé refuge en Suisse pendant la guerre est sensible et fait écho aux souvenirs de quelques personnes, encore aujourd'hui.

Bernadette s'est fait offrir un livre qui a été beaucoup réédité suite aux événements du 13 novembre : Paris est une fête d'Ernest Hemingway. Un récit vivant d'un Paris éternel, où le vin coule à flots !

Noëlle, qui aime lire des livres qui lui font du bien, nous a présenté un auteur dont elle a bientôt lu tous les livres : Gilles Legardinier. Son préféré, c'est Complètement Cramé ! dont elle est ressortie pleine d'espoir !

Marie-Laure nous a présenté Ma Mère du Nord, de Jean-Louis Fournier. Un témoignage touchant sur la mère de l'auteur, lui qui avait déjà écrit sur beaucoup de membre de sa famille, sur son épouse, aussi...

Yolande avait lu un livre de Y. Baltouchis, La Saga de Youza, un homme qui se retire pour vivre tranquille, en Lituanie, mais qui ne pourra pas échapper aux chaos de l'Histoire, aux différents régimes qui vont venir perturber sa solitude.

Jean-Daniel a d'abord évoqué un roman de Sylvain Tesson, se déroulant en Sibérie, dans lequel le personnage principal avale énormément de vodka, en rebondissant sur les pages très alcoolisées d'Hemingway. Puis il nous a parlé de son auteur favori : Jean Echenoz. Certes, le très fameux Je m'en vais est une clé d'entrée dans son oeuvre, mais le coup de coeur de Jean-Daniel, c'est Envoyée Spéciale : une fille enlevée dans la Creuse est envoyée en mission. Parodie d'un récit d'espionnage digne d'Audiard, Jean Echenoz a un style inimitable.

Claire nous a lu une page d'un livre de Françoise Ascal, Un bleu d'Octobre. Les paysages de Franche-Comté magnifiés par une très belle écriture. Elle a évoqué aussi un roman de Henry James, La Source Sacrée...ou comment un bel idiot peut devenir intelligent...?

Alain nous a présenté de magnifiques livres objets : l'éditeur Robert Morel, dans les années 1960, a publié de nombreuses oeuvres d'art et notamment les "Livres O", tout rond ! Belle découverte !

Christiane avait beaucoup lu ! Mais son coup de coeur est sa lecture en cours : Totto-Chan, la petite fille à la fenêtre, de Tetsuko Kuroyanagi. Une petite fille à qui l'école ne plaisait pas, est placée dans une autre institution qui lui fait découvrir les choses autrement et qui lui permet de s'épanouir enfin...Pas Freinet ou Montessori, mais une école proche de l'expérience de l'enfant.

Enfin, Denis nous a présenté une chercheuse qui développe la bibliothérapie, autrement dit, la guérison par les livres : voilà qui nous parle, à nous, lecteurs passionnés ! Les Livres prennent soin de nous, de Régine Detambel.

Et nous restons avec une question : aurions-nous éprouvé l'amour si nous ne l'avions pas lu dans des livres ?

Céline DURUPTHY pour les Amis des Livres.


jeudi 14 janvier 2016

Café littéraire #14

L'affiche est belle ! Merci à Alain Poncet !

Nous nous retrouverons donc à La Louisiane à 20h, mardi 19 janvier.

Personnellement, je prépare activement Les Littératures Etrangères en lisant les livres de Shumona Sinha et de Nassuf Djailani.

Et vous, que lisez-vous ?

À mardi !

Céline DURUPTHY