samedi 4 mars 2017

Compte-rendu du café littéraire n°21


Une quinzaine de personnes se sont retrouvées à la « Louisiane » ce mardi, dont quelques têtes nouvelles, ce qui nous réjouit.

 Merci à Danièle qui avait apporté les beignets et à Jean-Daniel pour le cidre.

Robert s’est lancé le premier, déjà pour nous faire part des résultats du petit concours qu’il avait lancé en février. A partir de différents indices, il fallait trouver le titre d’un livre, qu’il offrirait au gagnant. C’est Marie-Laure qui, dès le lendemain avait trouvé la bonne réponse, il s’agissait de Un président ne devrait pas dire ça de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, dont Robert ne fera aucun commentaire. Marie-Laure n’étant pas là, il lui remettra la prochaine fois. Il nous soumet ensuite un projet qui lui tient à cœur et qu’il voudrait voir aboutir au sein de l’association. Il aimerait faire publier avec tous ceux qui le souhaitent un petit guide d’Audincourt. Il s’agirait d’une flânerie à travers la ville en découvrant des anecdotes sur des lieux intéressants, mais souvent méconnus. Qui sait par exemple pourquoi le clocher de « L’immaculée Conception » est plus haut que la cheminée de l’usine voisine ? Céline pense que c’est une bonne idée, mais qui se sent capable de participer à ce projet ? A réfléchir….

Céline nous présente Autobiographie d’une courgette de Gilles Paris. C’est à partir de ce livre qu’a été adapté le film d’animation Ma vie de courgette qui vient de remporter plusieurs prix, dont deux césars. Il s’agit de l’autobiographie d’un garçon de neuf ans qui a tué accidentellement sa mère. Le voici placé en foyer. Une tragédie ? Et si, au contraire, ce drame était la condition de rencontres et d'initiations, à l'amitié, à l'amour et au bonheur, tout simplement. A travers le regard optimiste de son jeune héros, Gilles Paris restitue le monde de l'enfance dans un récit aussi drôle que poignant.

Danièle a lu Ils venaient d’avoir 17 ans et La sablière d’Yves Turbergue. Le livre La sablière a déjà été présenté dans un précédent café littéraire. L’écriture et le style d’Yves Turbergue ravissent toujours ses lecteurs.

Jean-Daniel a été conquis par Si la terre était plate, 36 questions de sciences pas si absurdes que ça de René Cuillierier. Et si on fabriquait un ordinateur en bois ? Ou si on fonçait à vélo à 90% de la vitesse de la lumière ? Et si le sexe n’existait pas ? question qui a mis en joie une partie de la gent féminine, allez savoir pourquoi ! Complètement absurdes ces questions ? Certes non ! De l'aveu d'Einstein lui-même, c'est une interrogation tout à fait fantaisiste qui le mit sur la voie de la théorie de la relativité. Les exercices de pensée les plus étonnants permettent en effet d'explorer des mondes différents afin de mieux comprendre notre monde bien réel.
Jean-Daniel profite de l’occasion pour nous parler des nichoirs à livres. Trois nichoirs extérieurs sont terminés et pourront être installés en différents endroits de la ville. Les 21 et 22 mars étant les « journées internationales du livre voyageur », une communication sera faite autour de ces nichoirs.

Edith a lu des livres présentés au dernier café littéraire, donc elle n’a rien de nouveau à présenter, mais nos petites réunions servent aussi à ça, donner des idées de lecture…

Catherine nous a parlé du livre Pars avec lui d’Agnès Ledig qu’elle a beaucoup aimé. Ils s'appellent Roméo et Juliette. Comme s'ils étaient prédestinés. Lui est pompier, un héros du quotidien, solide comme un roc. Mais pas assez pour résister à une chute de huit étages, heureusement amortie par des arbres. Elle est infirmière. De celles pour qui le travail va bien plus loin que soigner les corps. Ces deux êtres cabossés par la vie vont se tendre la main. Et apprendre qu'envers et contre tout être heureux ce n'est pas regarder d'où l'on vient, mais où l'on va.
Catherine a également apporté le livre Gustave Courbet : Sur les chemins de sa vie, 9 randonnées "biographiques, qui propose de découvrir la vie et l'œuvre de Gustave Courbet au cours de randonnées sur les sites qui ont inspiré le maître, peintre d'Ornans.

Catherine de Besançon, de passage à Audincourt s’est jointe à nous pour nous présenter La maison du sommeil de Jonathan Coe. De bien curieux événements se déroulent à Ashdow, inquiétante demeure perchée sur une falaise des côtes anglaises. Naguère, c'était une résidence universitaire, où se sont croisés Sarah la narcoleptique, Gregory le manipulateur, Veronica la passionnée, Robert l'amoureux transi, Terry le cinéphile fou. Leurs destins ont divergé, mais les spectres du passé continuent de hanter Ashdown, devenue une clinique où le sinistre docteur Dudden se livre à de monstrueuses expériences sur les troubles du sommeil…. Elle a eu beaucoup de mal à rentrer dans ce livre, mais elle s’accroche et finalement ça lui plaît.

Difficile de retracer le parcours labyrinthique de Guy à travers ses lectures. Il a commencé par lire Inferno de Dan Brown, où il a redécouvert Florence et Venise qu’il a visitées naguère. Ce livre évoque le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, qu’il a donc relu, puis il est passé à une critique de Shakespeare par René Girard, pour finir par René Pommier, critique lui-même de René Girard, dont il dit que c’est  « un allumé qui se prend pour un phare ». Vous suivez toujours ? Le fil conducteur du roman de Dan Brown est L’Enfer, première partie de La Divine comédie de Dante, qu’il a donc relu également, en admirant les illustrations de Gustave Doré et en écoutant la symphonie éponyme de Liszt. Pardon Guy si je n’ai pas été fidèle à tes propos, mais c’est compliqué…

Du domaine des murmures de Carole Martinez a laissé Christiane perplexe. Elle l’a commencé, abandonné, repris, ce livre la mettait mal à l’aise. Catherine qui l’a lu également a adoré. Elle pense que l’auteur ne laisse pas indifférent, on adore ou on déteste. En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire "oui" : elle veut faire respecter son vœu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux….

Quant à moi qui ne connaissais pas l’existence des huit compagnons avant le dernier café littéraire, j’ai lu le livre d’Yves Turbergue Ils venaient d’avoir 17 ans et j’ai assisté à leur dernier concert, il était temps. Au-delà de la chanson, cette histoire d’amitié indéfectible m’a beaucoup touchée. Je me pose la question de savoir comment l’auteur a fait pour se souvenir aussi précisément de ces événements qui se déroulent sur une soixantaine d’années.

Anne-Marie qui venait pour la première fois nous a parlé avec enthousiasme du dernier Prix Goncourt, à savoir Chanson douce de Leïla Slimani. Dès les premières pages, nous sommes confrontés au drame, une nounou qui tue les deux enfants dont elle a la garde. Ce roman est inspiré d’un fait divers qui s’est déroulé aux Etats-Unis. À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

Elisabeth qui était également une nouvelle recrue a été enchantée par Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent. Employé discret, Guylain Vignolles travaille au pilon, au service d'une redoutable broyeuse de livres invendus, la Zerstor 500. Il mène une existence maussade mais chaque matin en allant travailler, il lit aux passagers du RER de 6h27 les feuillets sauvés la veille des dents de fer de la machine ... On entend toujours beaucoup de bien de ce roman original. Elisabeth a également aimé Le roi disait que j’étais diable de Clara Dupont-Monod, une biographie d’Aliénor d’Aquitaine. Et puis, elle est allé garder ses petits-enfants pendant les vacances scolaires, ces derniers étant sans cesse sur leurs tablettes, les grands-parents ne servent plus à grand-chose, donc que font-ils, ils lisent. Elle a ainsi puisé dans la bibliothèque familiale Le grand roman des maths de la préhistoire à nos jours de Mickaël Launay, un ouvrage de vulgarisation fort intéressant.

C’est Denis V. qui a clôturé la soirée en nous présentant Le bouquet des expressions imagées de Claude Duneton et Sylvie Claval. L'originalité de cet ouvrage, devenu un classique, est de traiter les expressions imagées en suivant un classement à la fois thématique et chronologique, qui permet de suivre l'évolution des perceptions, idées et sentiments qu'elles traduisent.

Nous nous retrouverons mercredi 8 mars, pour un atelier d’écriture autour de la poésie et de la femme, « journée de la femme » oblige.

Le prochain café littéraire aura lieu le mercredi 5 avril, sans oublier le repas agrémenté de lectures gourmandes le mercredi 19 avril à la « table des saveurs ». Ce repas permettra de renflouer nos caisses qui se vident désespérément…

Bernadette VERY

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