Pour ce 37ème café littéraire, nous avons accueilli quelques nouvelles personnes. Denis rappelle l’intervention d’Yvonne Pétrequin sur son métier de traductrice à la Médiathèque d’Audincourt le jeudi 28 mars à 20 heures. Cette intervention a lieu dans le cadre de la « Semaine des Littératures étrangères », consacrée cette année à la Mer du Nord, et donc aux Pays-Bas, pays natal d’Yvonne. On espère que nos adhérents y seront nombreux.
Denis m’ayant désignée, c’est moi qui vais ouvrir le bal avec deux livres qui rendent hommage aux libraires et aux librairies. Le premier je l’ai acheté car il n’était pas cher et que la couverture était belle, et je l’ai adoré, ça m’a fait un bien fou. Il s’agit de La librairie de la Place aux Herbes, d’Eric de Kermel, sous-titré « Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es ». Une librairie à Uzès, petite ville du Gard que j’adore, rachetée par une Parisienne amoureuse des livres, et une galerie de clients dont Nathalie nous raconte les parcours de vie. A travers les rayons de la librairie, l’auteur tisse tranquillement ses leçons de bonheur, à partir de l’écologie, de la spiritualité et surtout de l’amour. Le second est intéressant aussi, Lire, vivre et rêver est un livre dans lequel vingt et un écrivains racontent avec passion et humour les livres et les librairies qui ont changé leur vie. "Les livres forment des ponts entre ceux qui les défendent et ceux qui les écrivent. Des ponts ; qu'aucune dynamite ne pourra faire tomber. Des ponts qui lient deux rives différentes, jamais opposées". Deux belles lectures pour les amoureux des livres…
Isabelle nous présente Un si joli visage de Lori Lansen, où l’auteur se glisse dans la peau d’une femme obèse pour nous donner son point de vue. Quand son mari disparaît, elle va partir à sa recherche et finalement elle va se retrouver. Le cheminement est bien fait, c’est plausible, il y a beaucoup d’humanité dans ce livre. Ça donne une autre approche de cette maladie qu’est l’obésité. Isabelle a lu un ou deux livres de Michel Bussi, elle a trouvé ça très sympa, en particulier Ne lâche pas ma main, un livre un peu policier, mais la façon dont c’est raconté fait que l’on tient jusqu’au bout. C’est l’histoire d’un homme en vacances à la Réunion avec sa fille et sa femme qu’on va retrouver morte, et tout l’accable… Comment va-t-il s’en sortir ?
Christiane prend le relais avec Le lambeau de Philippe Lançon, prix Fémina, un livre dans lequel l’auteur, rescapé de l'attentat de Charlie Hebdo, a livré le récit de sa reconstruction. Elle ne l’a pas encore terminé, car c’est écrit tout petit et c’est très long et très dur à lire. Christiane revient donc à un auteur plus gai qu’elle aime beaucoup, Peter Mayle, et son livre Château l’Arnaque. Une histoire un peu policière entre de richissimes Américains et des Marseillais, sur fond de vol de bouteilles de vin très chères. Un livre qui détend… Encore un livre qui se lit facilement Et vous avez eu beau temps ? de Philippe Delerm. A l’instar de La Bruyère et de ses Caractères, Philippe Delerm se livre ici à une critique fine et ironique des « petites phrases », ordinaires et perfides, qui émaillent nos conversations et fonctionnent comme des marqueurs de discours, entre intimité et vie sociale, un livre agréable à lire…
Guy nous rappelle qu’il ne peut pas nous faire passer de livres, car sa vue ne lui permet que la lecture sur liseuse. Il nous parle d’un livre dont on n’a déjà parlé ici-même, Le problème Spinoza d’Irvin Yalom. Il l’a lu trois fois, souhaite en reparler et inciter les personnes qui l’auraient abandonné à le lire jusqu’au bout. Le lecteur est donc invité à suivre en parallèle le parcours de Spinoza, juif excommunié pour avoir osé dire que certains écrits religieux relevaient de l’hypocrisie, et celui de Rosenberg, l'idéologue du parti nazi, viscéralement antisémite et grand inspirateur d'Hitler. Guy l’a lu et relu avec énormément de plaisir et d’intérêt. Il nous présente ensuite un livre d’Audrey Dussutour, chercheuse au CNRS, qui s’intitule Le blob. Qu’est-ce que le blob ? Une espèce de chose gluante, qui ressemble à un champignon, mais n’en est pas un, qui n’a pas de cerveau, mais qui révèle d'étonnantes capacités et les scientifiques vont de découvertes en découvertes. L’auteur profite de ce livre pour parler des problèmes du CNRS, ouvrage fort intéressant. Enfin Guy termine avec Fake news écrit par Michèle Cotta et Robert Namias. Cet inquiétant roman de politique-fiction révèle comment une habile manipulation peut déstabiliser notre démocratie. Ça fait peur…
Fabienne nous a apporté un roman de Katherine Néville, Le huit, un thriller historique déjà ancien, entièrement bâti autour du jeu d’échecs. C’est comme une enquête, c’est historique, ce sont des énigmes, c’est bien ficelé, captivant jusqu’à la fin. Il s’agit de reconstituer un jeu d’échecs, dont les pièces ont été disséminées à travers le monde...L’originalité de la construction du Huit est sa narration qui se déroule sur deux époques en parallèle: 1790 et 1972/73, en des lieux aussi différents que New-York, le sud de la France, Paris et l’Algérie.
Denis s’est intéressé au Dictionnaire de l’impossible de Didier van Cauwelaert, qui fait partie d’une série de trois livres. Denis nous prend un thème au hasard, la combustion humaine spontanée, le livre nous offre un panorama des phénomènes les plus étonnants. Des faits qui semblent a priori impossibles et sont pourtant explicables. Preuves scientifiques à l'appui. Voyager dans le futur, modifier le passé, communiquer par télépathie avec un chat, un chien, un oiseau, un arbre, c’est impossible, a priori. Et pourtant…C’est le livre du même auteur Les émotions cachées des plantes qui lui a donné envie de lire celui-là.
Catherine qui nous avait déjà présenté Le secret du mari a lu le troisième livre de Liane Moriarty qui s’intitule Un peu, beaucoup, à la folie. Catherine nous déconseille de lire la quatrième de couverture, car elle n’est pas d’accord avec… Trois couples épanouis. De charmants enfants. Une amitié solide. Et un barbecue improvisé entre voisins par un beau dimanche ensoleillé : tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment. Alors pourquoi, deux mois plus tard, les invités en gardent-ils un souvenir épouvantable et ne cessent-ils de se répéter : « si seulement nous n'y étions pas allés » ? Un chapitre sur deux parle de ce barbecue, et les autres chapitres de ce qui a changé dans ces trois familles. Ça se lit facilement, c’est un livre agréable…
Céline a lu le dernier prix Goncourt Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu, elle l’a lu cet hiver et comme ça se passe en été, ça l’a réchauffée. Quatre étés, de 1992 à 1998, dans une vallée où les hauts-fourneaux sont à l’arrêt. A travers quelques personnages, dont des adolescents, le portrait d’une France qui change profondément… Les personnages sont de milieux sociaux différents, on retrouve à travers eux la société de cette époque, avec la musique, la Coupe du Monde, Céline y a retrouvé son adolescence avec une région industrielle qui ressemblait à la nôtre. Elle nous le conseille vivement, c’est un livre très social, politique aussi, avec un regard sur la société.
Christine nous présente un livre de Michel Bussi, auteur déjà évoqué ici à plusieurs reprises, Nymphéas noirs. Ça se passe à Giverny, village de Monet, et on apprend des tas de choses sur le peintre, bien que ce soit un roman policier. C’est prenant, très étonnant, tout n’est qu’illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Au cœur de l’intrigue, trois femmes : une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Depuis sa lecture, Christine n’a qu’une envie, aller à Giverny…